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Le FJT Eugène Hénaff pilier historique de l’association

Le FJT Eugène Hénaff a ouvert ses portes en mai 1971. Ce projet émanait d’une volonté des politiques de créer sur leur territoire une structure d’accueil pour la population jeune. Cette création a coïncidé avec le développement immobilier des grands ensembles sur la ville en réponse aux besoins de logements de l’époque. Mixte dès l’origine, le FJT proposait aux jeunes travailleurs, dans cette période de croissance économique et de plein emploi, une offre de logement transitoire dans l’attente d’une installation plus définitive. Cela concernait particulièrement des jeunes provinciaux venant travailler à Paris.

La ville d’Aubervilliers est une commune historiquement ouvrière située au nord-est de Paris Le Foyer de Jeunes Travailleurs est donc très fortement marqué par son territoire. Pour exemple son nom, Eugène Hénaff, ancien résistant et syndicaliste d’Aubervilliers.

Le foyer était, à sa création, rattaché au service municipal de la jeunesse. Dès 1988, la ville prend une orientation portant sur le désengagement de la gestion directe de cet équipement tout en continuant à le soutenir financièrement. L’Association de Gestion du Foyer de Jeunes Travailleurs (AGFJT) est ainsi créée en 1990.

En dates

En 1999, le foyer vit une crise importante et sa fermeture est annoncée. Plusieurs voix s’élèvent alors contre sa fermeture. Un groupe de travail constitué de jeunes résidents, de représentants d’associations locales et du sociologue Bernard Bastien se constitue autour d’une Maîtrise d’œuvre collective (MOC) animée par l’UFJT. L’utilité et la rentabilité financière de l’établissement sont démontrées mais ne peuvent s’envisager sans une rénovation totale du fonctionnement et du bâtiment.

En 2002, un projet de réhabilitation est monté avec l’Office Public d’Habitation d’Aubervilliers, le propriétaire. L’établissement créé en 1971 est devenu obsolète et vétuste et ne répond plus aux normes de sécurité ni aux attentes de la population jeune. Les sanitaires sur le palier et le grand réfectoire étaient d’un autre temps. Parallèlement, l’équipe du foyer est reconstituée avec l’embauche de travailleurs sociaux et d’animateurs pour monter des projets d’accueil spécifiques pour les jeunes de l’ASE et le conventionnement de 20 chambres en Allocation Logement Temporaire (ALT) à destination des publics les plus fragiles.

En 2006, suite à une réflexion sur le projet social et la perspective proche de la réhabilitation, l’Association Logement Jeune 93 (ALJ93), remplace l’AGFJT. Ses statuts sont revus et les missions assignées élargies à la gestion d’une gamme de logements adaptés à l’accueil d’une population diversifiée. En 2007, la réhabilitation du bâtiment commence. Elle se fera en deux phases en milieu semi occupé. Les travaux dureront 2 ans. Le coût total de cette réhabilitation atteindra 9 millions d’Euros. Les chambres sont transformées en studettes équipées de sanitaires et de kitchenettes. En mai 2009, une convention APL (Aide Personnalisée au Logement) est signée avec la Caisse d’Allocations Familiales qui accorde au foyer le statut de résidence sociale.

Le développement du territoire et ses spécificités ont ponctué le fonctionnement du foyer qui s’inscrit aujourd’hui dans une logique de territoire plus étendu dépassant celui de la commune. D’un outil d’une politique locale, la résidence s’est aujourd’hui inscrite plus largement dans une logique de développement de l’offre de logements pour les jeunes sur l’ensemble du département.